Dans un langage personnel et très original, Fiorella Pierobon raconte l'histoire des pèlerins et des chevaliers qui parcourent la Via Francigena.

Une histoire jamais banale, qui se déroule entre des citations savantes, des suggestions contemporaines et beaucoup, beaucoup de couleur : une couleur appliquée sur la surface sans l'aide d'un pinceau, directement avec les mains, avec un geste qui a quelque chose de l'arcane, du rituel ; une histoire qui se déplace sur le plan de l'abstraction, en négligeant l'approche figurative plus facile pour chercher des solutions expressives beaucoup plus complexes. Chaque œuvre de "Percorsi di luce" constitue une tesselle, une partie de l'ensemble, un élément narratif indispensable pour suivre le fil du discours. Pierobon procède par citation, en laissant percevoir l'ensemble à travers le détail, en partant du détail (un détail agrandi, observé derrière une puissante loupe) pour arriver à la multiplicité de l'ensemble.
Les sensations visuelles s'ajoutent aux sensations tactiles, stimulées par les surfaces de couleurs intenses, presque écrasantes, et par la matérialité impétueuse : deux caractéristiques qui imposent comme jamais auparavant la vision "en direct" des œuvres, certainement pénalisée par la reproduction bidimensionnelle, même si elle est d'excellente qualité.